Sofia Essaïdi : « La Schtroumpfette est une icône moderne, pleine d’humanité »

À l’occasion de la sortie du nouveau film Les Schtroumpfs, Sofia Essaïdi prête sa voix à la Schtroumpfette, une figure emblématique qu’elle décrit comme moderne, courageuse et profondément humaine. L’artiste revient sur cette expérience de doublage, sa vision du métier face à l’intelligence artificielle et la discipline nécessaire dans une carrière entre musique, théâtre et cinéma.

Peux-tu nous parler du film Les Schtroumpfs et nous présenter la Schtroumpfette ?

SE : Alors la Schtroumpfette… Donc, c'est la Schtroumpfette. Est-ce que j'ai besoin de la présenter ? Non, c'est une icône, c'est un mythe. C'est une Schtroumpfette hyper moderne. C'est une femme d'aujourd'hui qui a du tempérament, qui prend des décisions, qui guide, qui mène, qui ne se laisse pas faire, et ça, je trouve ça vraiment génial. Et le film, c'est l'histoire : dans le merveilleux village des Schtroumpfs, tout va bien jusqu'à ce que le Grand Schtroumpf soit kidnappé et, avec mon meilleur ami, le Schtroumpf sans nom, on va partir dans une aventure absolument délirante pour aller le retrouver.

Ce film était une nouvelle expérience pour toi. Comment t'es-tu sentie en le vivant ?

SE : J'ai adoré. C'est la deuxième fois que je double un dessin animé et j'adore ça. J'adore cet exercice, c'est vraiment une bouffée de joie. Quand je travaille comme ça, c'est un grand moment de liberté. Quand on double, il n’y a pas de limite, on fait tout ce qu'on veut, on peut aller hyper loin sans avoir peur d'être mauvaise ou peur du ridicule. Donc, c'est vraiment un exercice que j'adore. Et puis, j'étais aussi hyper touchée d'incarner la Schtroumpfette, comme je vous l'ai dit, c'est une icône.

On a tous, à un moment donné, eu les Schtroumpfs dans notre vie d'enfants, donc d'un coup, en étant adulte, il y a cette petite fille qui n'est pas loin et qui est hyper heureuse de pouvoir replonger dans cet univers.

Pour ce projet, as-tu dû passer un casting ou as-tu été directement choisie ?

SE : Non, je n'ai pas passé le casting, j'ai été appelée par la Paramount, parce que, justement, j'avais d'abord fait La Pat' Patrouille l'année dernière et ça s'était très, très bien passé. On avait adoré travailler ensemble et on s'était dit qu'on aimerait le refaire. Et j'ai été hyper touchée qu'ils me rappellent si vite pour qu'on refasse un autre projet ensemble.

Tu as joué dans beaucoup de comédies musicales théâtrales et ici, nous sommes dans une comédie musicale cinématographique. Peux-tu nous parler des différences dans la préparation ? Y a-t-il une hygiène de vie particulière ?

SE : Alors pour ce rôle, non, parce que je n’ai qu'une seule chanson dans le film. Par contre, quand on prépare des spectacles, c'est une hygiène de vie de sportif de haut niveau. Pour pouvoir tenir des spectacles musicaux tous les soirs pendant des mois et des mois, il faut vraiment avoir une hygiène de vie irréprochable. Quand je suis sur scène, c'est hyper, hyper strict. Ce qui l'est beaucoup moins quand on tourne des films, par exemple. Ça dépend du film : si on a besoin d'une préparation physique, ça c'est possible aussi, mais c'est vrai que le travail d'actrice nécessite moins de préparation, sauf quand c'est spécifique. Mais une préparation physique ou une hygiène de vie sur la longueur du tournage, non.

C'est ton deuxième doublage, dans un milieu où l'intelligence artificielle commence à s'imposer. Quel est ton ressenti face à ça ?

SE : C'est un ressenti que je partage avec beaucoup de gens, c'est que je ne sais pas comment ça va se passer. On ne peut pas savoir. On a tous un petit peu peur. C'est hyper dur de se dire qu'il y a une possibilité, comme tu dis, qu'il y ait plein de jobs qui sautent, parce qu'aujourd'hui, ce que fait l'IA est assez incroyable. Oui, c'est un risque qui plane sur cette industrie. Je trouve ça assez triste, mais en même temps, c'est l'évolution de nos sociétés. Il faut trouver le juste milieu. Il faut juste trouver cet endroit où on avance avec notre temps, mais où, pour moi, un humain ne sera jamais remplaçable, en tout cas dans ce genre d'exercice, avec autant d'humanité, d'émotions. C'est ce que je pense, mais peut-être que l'avenir me montrera que si… Je n'espère pas, en tout cas.

Justement, la Schtroumpfette incarne beaucoup d'humanité. Que représente-t-elle pour toi ?

SE : La Schtroumpfette, c'est l'humanité, c'est la bienveillance, c'est l'amour.

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