Thibaut Marion : « James Warner m’a permis de révéler une autre facette de moi »

Thibaut Marion : « James Warner m’a permis de révéler une autre facette de moi »

Thibaut Marion : « James Warner m’a permis de révéler une autre facette de moi »

Chanteur et comédien, Thibaut nous raconte son parcours et sa rencontre avec le personnage de James Warner dans Fantasmagloria. Entre comédie musicale et cabaret, il partage comment ce rôle, à la fois charismatique sur scène et fragile en coulisses, lui a permis de révéler une nouvelle facette de lui-même, et ce que représente l’expérience de travailler avec une troupe passionnée et un public captivé.

Tu es chanteur et comédien, et tu incarnes James Warner dans le spectacle. Est-ce que tu peux nous raconter ton parcours et comment ce rôle est arrivé jusqu’à toi ? 

TM : Alors, mon parcours… J’ai commencé la musique quand j’étais enfant, et le théâtre aussi, en région Centre, à Romorantin. Je suis monté à Paris après le bac et j’ai fait des études de théâtre en art dramatique au conservatoire. À côté, je continuais la danse et le chant, et je me suis dit : pourquoi pas mélanger tous ces arts et faire de la comédie musicale ? J’ai donc intégré la section « comédie musicale » du Cours Florent, en deuxième promotion.

Puis il y a eu la période du Covid. Après ça, j’ai commencé à travailler dans plusieurs comédies musicales, notamment auprès du jeune public à Disneyland Paris, au Parc Astérix, etc. J’ai participé à différents spectacles familiaux.

Le projet James Warner existait déjà depuis quelque temps, mais j’ai rejoint l’aventure en juin, après un vrai processus de casting avec plusieurs tours. C’était assez intimidant, mais aussi très chouette. J’ai ensuite fait mes deux premières représentations en juin et juillet. Ça s’est très bien passé, donc on est d’attaque pour le Palais des Glaces.

Où as-tu trouvé ce casting ?

TM : Ce casting a circulé un peu partout, surtout sur les réseaux sociaux.

Et ce rôle, tu l’as senti pour toi ?

TM : Quand j’ai lu la description, je me suis dit : ce rôle est pour moi, mais il est aussi très différent de ce que j’ai l’habitude de défendre sur scène. D’habitude, je joue des personnages hauts en couleur, extravertis, presque un peu fous. Là, c’était beaucoup plus sérieux, sensuel, mystérieux… un personnage envoûtant.

Ça m’a vraiment plu, parce que c’est ce que j’aime dans la comédie musicale : passer de rôles très caricaturaux, très dessinés, à des rôles comme celui-ci, plus simples mais avec une certaine noirceur. James Warner dirige son jazz club, il est showman sur scène, mais en coulisses il a beaucoup d’incertitudes, de zones d’angoisse. Et en même temps, il porte un projet complexe, multiple.

Quel a été le processus de préparation pour ce rôle ?

TM : La préparation a été rapide, parce que c’était une reprise de rôle. J’ai commencé par la musique : je suis le seul qui chante dans le spectacle, j’ai six morceaux, donc une partition assez conséquente. Je voulais l’ancrer dès le début pour ne plus avoir à y penser en répétitions, même si on ajoutait des chorégraphies. Ensuite, j’ai appris le texte et les mouvements avec Antoine, le metteur en scène, même si ce sont surtout les filles qui dansent.

On a eu une semaine de résidence en juin, dans le Nord, où on a pu prendre nos marques avec toute l’équipe. Ça m’a permis de m’intégrer et de trouver ma place sur scène. En tout, ça a fait sept jours de répétitions collectives, plus du travail chez moi.

Qu’est-ce qui t’a séduit le plus dans ce rôle ?

TM : Ce rôle m’a tout de suite parlé. J’ai toujours eu envie d’être ce « monsieur loyal », celui qui présente, qui a de l’assurance sur scène. Ce personnage a cette ambivalence qui me fascine : sûr de lui et charismatique quand il chante, mais en coulisses beaucoup plus vulnérable, accroché à ses rêves. C’est ça qui m’a plu. Et puis vocalement, c’est un vrai plaisir : la partition est exigeante, mais gratifiante.

L'aspect le plus difficile dans l'interpretation de James Warner ?

TM : Franchement, ça a été plus fluide que ce que j’imaginais. Le chant était un défi, mais adapté à mon expérience. Le vrai challenge, c’était surtout de défendre un personnage différent de mes habitudes. Mais avec Antoine Nya, très à l’écoute, et toute l’équipe, je me suis senti comme dans un cocon.

Quand tu reprends un rôle, la première peut être compliquée, parce que le reste de l’équipe connaît déjà le spectacle et toi tu arrives après. Mais finalement je me suis vraiment amusé. Le rôle me correspondait bien.

Y a-t-il des moments sur scène qui te tiennent particulièrement à cœur ?

TM : Oui, les numéros musicaux sont toujours forts. Ma chanson finale notamment me touche beaucoup, parce que mon personnage est complètement à nu. C’est très intéressant à défendre.

Tu travailles avec quatre artistes sur scène. Comment décrirais-tu l’énergie et la complicité avec la troupe ?

TM : Au début, ça me faisait un peu peur. Ce sont quatre danseuses, et moi je viens du théâtre. Comme c’est un spectacle hybride, entre cabaret et comédie musicale, je me demandais si nos énergies allaient coller. Mais elles sont extraordinaires, hyper bien castées. Elles ont leurs personnages à défendre, et je sens que nos énergies se rencontrent vraiment. On s’aide mutuellement, autant en coulisses que sur scène. C’est un vrai plaisir.

Par rapport au public, qu’aimerais-tu qu’il ressente en sortant du spectacle ?

TM : J’espère qu’il aura ressenti des choses, qu’il aura voyagé avec nous. Qu’il aura apprécié visuellement le spectacle. Mais après, chaque spectateur vit sa propre expérience, je n’attends rien de particulier. Ce qui est beau au théâtre, c’est justement ça : attendre la réponse du spectateur. En répétition, c’est bien, mais sans lui, le spectacle n’existe pas ! 

 

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